PESSA’H

In by Steve Herzig

Loué sois-tu, ô Seigneur notre Dieu, Roi de l’Univers, qui nous a sanctifiés par tes commandements, et nous a donné cette bonne œuvre d’allumer les bougies de fête…rn

Les femmes juives ont introduit la fête de “Pessa’h“, ou la Pâque, par ces mots depuis des siècles, le quinzième jour du mois de Nissan . Les bougies sont allumées, la prière est récitée, et le peuple juif à travers le monde commence la cérémonie que Dieu lui-même a ordonnée: “Tu diras alors à ton fils: C’est en mémoire de ce que l’Eternel a fait pour moi, lorsque je suis sorti d’Egypte” (Exode 13:8).

LE BUT

La commémoration d’événements importants fait partie de l’humanité depuis fort longtemps. Dieu a donné au peuple juif plusieurs jours spéciaux pour se rappeler les grandes choses qu’II avait faites pour eux. Une des plus importantes journées est appelée “Pessa’h”. Cette fête rappelle le dernier repas pris lorsqu’ils étaient esclaves en Égypte ainsi que le voyage – l’exode – de l’Égypte à la terre que Dieu leur avait promise. Pessa’h est un rappel de la rédemption obtenue lorsque l’ange de la mort est passé par-dessus les maisons où le sang d’un agneau avait été appliqué au linteau et aux poteaux des portes. Le Talmud dit au peuple juif que la Pâque sert à rappeler aux adultes qu’ils doivent “éduquer, inspirer et enseigner” leurs enfants. C’est un temps joyeux, un temps pour célébrer.

LA PRÉPARATION POUR PESSA’H

Les Juifs ont fait le grand ménage du printemps depuis plus de 3,500 ans, en obéissance au commandement qui se trouve dans Exode 13:7, “…on ne verra point chez toi de pain levé, et l’on ne verra point chez toi de levain …” La maison est

Nettoyée de tout levain, avant l’arrivée de Pessa’h. Personnellement , je me souviens que ma mère couvrait l ‘intérieur du four, de la boîte à pain, ainsi que du réfrigérateur avec des feuilles d’aluminium, même après avoir bien nettoyé, au cas où un petit morceau de levain y aurait été laissé. Les anciens sages disent que le levain représente le mal et qu’il doit être enlevé. Afin de s’assurer de l’absence de toute trace de levain, des assiettes spéciales sont alors utilisées, ainsi que des casseroles et poêles spéciales; aucune de celles qui pourraient encore contenir la moindre particule de levain.

LES PARTICIPANTS ET LE DÉROULEMENT DE LA FÊTE

Pessa’h nous parle de familles. L’histoire nous en est racontée dans Exode 12:1-14. Chaque personne de La famille a un rôle à jouer. Le repas de Pessa’h s’appelle le Sédère, un mot hébreu qui veut dire ordre. Cet ordre n ‘a pas changé depuis au moins 2,000 ans.

Le Haggadah (un livre de cantiques, de prières ainsi que de diverses lectures) dit aux participants que faire et quand le faire. Le chef de famille (traditionnellement le père ou le grand-père) s’assied au bout de la table et dirige la cérémonie. Pour commencer le Sédère la maîtresse de maison allume les bougies de Pessa’h, dans l’espoir que la lumière des bougies illuminera le cœur de chaque membre de la famille, puis suivent les autres éléments du Sédère.

Le Kiddush (bénédiction du vin): Cette occupe représente le premier des quatre “Je vous” donnés par Dieu dans Exode 6:6-7. “Je vous affranchirai des travaux dont vous chargent les Égyptiens” (v. 6). Le vin doit être rouge, pour rappeler aux participants le sang de l’agneau.

U-r ‘ltatz (ablution des mains): Les ablutions sont, et ont toujours été, une fonction religieuse personnelle très importante pour le peuple juif. Non seulement cela purifie, mais cela nous rappelle les prêtres lorsqu’ils se préparaient pour le service.

Karpas (les légumes verts): les participants prennent alors du persil (ou tout autre légume vert) et le trempent dans un bol d’eau salée. Ces deux choses parlent respectivement du printemps, le renouvellement de la nature, et des larmes versées pendant les années d’esclavage en Égypte. Le persil est également symbolique de l’hysope (plante aromatique – comme la marjolaine – qu’on trouve en Israel ainsi qu’en Égypte et dans le désert) utilisé pour appliquer le sang aux linteaux des portes.

Yachatz (casser la matzah du milieu): Une enveloppe contenant trois matzoths est prise par celui qui préside. Les trois matzoth représentent les Kohens, les Lévites et Israël. Les rabbins disent que les trois pains représentent ensemble la force dans l’unité. La matzah du milieu est prise et cassée par Je chef de famille, enveloppée de blanc, et cachée. La partie cachée est appelée l’afikomène, ou le pain de l’affliction. C’est le dessert.

Les Quatre Questions: Le plus jeune membre de la famille a la tâche importante de poser les questions au chef de famille à propos de Pessa’h et du Sédère. Il veut savoir pourquoi cette nuit est différente de toutes les autres nuits. Il demande:

Tous les autres soirs nous mangeons du levain – pourquoi ce soir seulement du pain sans levain? Tous les autres soirs nous mangeons toutes sortes d’herbes – pourquoi ce soir seulement des herbes amères? Tous les autres soirs nous ne trempons pas une seule fois – pourquoi ce soir trempons-nous deux fois? Tous les autres soirs nous mangeons assis -pourquoi ce soir mangeons nous accoudés?

Celui qui préside répond à ces questions en racontant l’histoire du peuple juif jusqu’au moment où Moïse reçut la Loi au Mont Sinaï. À ce moment-là, la deuxième coupe de vin est servie. Chaque participant à table trempe son petit doigt dans le vin et récite, une par une, les dix plaies en mettant la goutte de vin sur son assiette. Ce faisant, le peuple juif se rappelle les souffrances, même celles de leurs ennemis. Une prière pour le vin est récitée et la deuxième coupe est bue. Voici le second ‘Je vous” – Je vous délivrerai de leur servitude ” (Ex.6:6).

Pessa’h (l’agneau pascal): il n’y a pas d’agneau dans le service maintenant. Au lieu de l’agneau, l’os d’un agneau rappelle les agneaux qui étaient sacrifiés chaque année avant que le temple fut détruit il y a presque deux mille ans.

Hazeret (les herbes amères) et Haroset (un doux mélange de pommes, de noix, et de cannelle): Ces deux choses sont mangées en même temps, après que les mains ont été lavées une deuxième fois. Les herbes amères rappellent l’esclavage du peuple juif. La douceur du Haroset rappelle la joie de la liberté – une commémoration douce/amère. C’est la coutume de manger le sandwich Hillel, surnommé d’après le grand savant Hillel. Le raifort (herbes amères) est mis entre deux morceaux de matzah. Au temps d’Hillel, un morceau d’agneau était également utilisé, car Hillel enseigna que les trois éléments bibliques – les herbes amères, la matzah, et l’agneau – devraient tous être commémorés.

Maintenant, enfin, Je repas est servi, et quel bon repas! Avant la destruction du Temple (70 de notre ère) de l’agneau aurait été servi. De nos jours , cependant, le mets traditionnel inclut du poisson, du poulet ou du bœuf, ainsi que du “kugel “. Plusieurs desserts propres à Pessa’h sont servis (gâteaux, brownies, ou des pâtisseries faites avec de la farine de pomme de terre, sans levain).

Après le repas de tête, une recherche est faite pour l ‘Afikomène. Les enfants cherchent partout afin de le trouver, sachant bien que celui qui le trouvera aura une récompense. Les rabbins disent que l’Atikomène est important parce que le Sédère ne peut pas se terminer avant que chaque participant en ait mangé un petit morceau. Ce faisant, ils se rappellent l’agneau. Certains rabbins croient que, symboliquement, I’Afikomène est plus important que l’os d’agneau.

La troisième coupe est alors prise, accompagnée du troisième “je vous” – “Je vous sauverai à bras étendu et par de grands jugements” (Ex. 6:6} Après cette coupe de vin, Élie Je prophète est invité à venir au Sédère. Une place a été réservée pour lui à table, avec un verre de vin plein.

La quatrième coupe de vin est ensuite prise. C’est le dernier des quatre ‘Je vous” – “Je vous prendrai pour mon peuple, je serai votre Dieu” (Ex. 6:7).

En terminant, les Psaumes Hallet ( 113 – 118) sont chantés, une prière est récitée, et, à l ‘unisson , tous les participants disent un cordial “L’An prochain à Jérusalem”.

LA PORTÉE PRATIQUE DE PESSA’H

Jésus de Nazareth a célébré la tête de Pessa’h. C’est à Pessa’h que Jésus a institué la Cène ou la communion. Le symbolisme riche du Sédère nous peint un portrait clair et révélateur de Jésus en tant que le Messie et Sauveur promis, nous aidant à mieux comprendre cette ordonnance.

Avant que Pessa’h commence, il y a une recherche minutieuse pour Je levain. Le levain est ensuite enlevé de la maison. Dans le judaïsme, le levain symbolise le mal. Lorsqu’ ‘un chrétien se souvient du Seigneur à la commun ion, il devrait chercher dans son cœur pour trouver s’il y a péché et s’en débarrasser en le confessant à Dieu(1 Cor. 11:27-28).

La femme amène la lumière à la table de Pessa’h. Sans elle, l’histoire de la rédemption physique du peuple juif ne pourrait pas être racontée. Il y a deux mille ans, une Juive du nom de Miriam (nous la connaissons sous le nom de Marie) devint la servante de Dieu pour apporter la rédemption spirituelle au monde. Sans elle, l’histoire du salut ne pourrait pas être racontée.

Les trois éléments originaux de Pessa’h étaient les herbes amères, le pain sans levain, et l’agneau. Les herbes amères parlent d’esclavage amer. Le croyant doit réfléchir, en prenant la communion, et réaliser l’esclavage qu’est le péché ainsi que le remède pour cet esclavage – l’agneau, Jésus-Christ. Il était pur, sans péché et sans tache – tout comme le pain sans levain.

Écoutez bien ceci au sujet de I’Afikomène! Trois matzoth sont placées dans une enveloppe. Celle du milieu est prise, cassée, enveloppée dans un linge blanc, cachée, trouvée, rachetée, et partagée. Cette matzah du milieu a pris la place de l’agneau en importance, ceci est démontré par le fait que tout le monde à table doit en manger. La tradition associée à cet Afikomène ajoute à ce drame. Les Juifs Européens (Askenazes) croient que cette matzah a le pouvoir de guérir les malades. Les Juifs Orientaux croient qu’ ‘elle peut calmer une mer agitée.

Lorsque les Chrétiens se souviennent de Jésus à la communion, ils se rappellent que Lui – la deuxième personne de la triunité – Il fut pris, brisé (ou tué), caché dans un tombeau, et ressuscité des mort. Les croyants y pensent en prenant un petit morceau de pain sans levain et en le mangeant. Le mot afikomène est le seul mot grec dans tout le Sédère. Il signifie “il est venu”. L’Afikomène remonte, non pas à l’agneau pascal apportant le salut physique en Égypte, mais au Sauveur, l’Agneau Pascal qui apporta le salut spirituel au monde entier. Ésaïe a décrit cet événement lorsqu’il a dit “Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur Lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris” (Ésaïe 53:5). Ésaïe a également dit: “…semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie … (Ésaïe 53:7). Jean Baptiste l’a appelé “l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde” (Jean 1:29).

Les Juifs croient qu’Élie annoncera le Messie. Chaque année ils mettent une place pour lui à table, attendant et espérant qu’il viendra. Il y a deux mille ans Jésus a dit au sujet de Jean Baptiste, “… c’est lui l’Élie qui devait venir…” (Mt. 11:14). Malachie 4:5 dit qu’Élie sera envoyé “avant que le jour de l’Eternel arrive”. Se peut-il .qu’Élie soit l’un des deux témoins décrits dans l‘Apocalypse 11, qui viendront avant le Retour du Christ? C’est une question intrigante.

Dans Matthieu 26, Jésus a institué la communion. Il prit Je pain sans levain, symbole de son corps pur et sans tache, et la coupe, représentant Son sang. La coupe qu’ ‘II prit était la troisième coupe, la coupe de la rédemption. Il n’a pas bu la quatrième coupe, disant qu’il n ‘en boirait plus désormais jusqu’au jour où il en boirait de nouveau avec nous dans le royaume de Son Père.

Matthieu 26:30 parle d’un cantique que les disciples ont chanté. Nous savons quels cantiques ils ont chantés, car ils sont encore chantés à Pessa’h. Ce sont les Psaumes Halle (113 – 118). “La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle. C’est de l’Éternel que cela est venu : c’est un prodige à nos yeux. C’est ici la journée que l’Éternel a faite: qu’elle soit pour nous un sujet d’allégresse et de joie!” (Ps. 118:22-24).

C’est ici la journée. La première nuit, Jésus a célébré Pessa’h, et la deuxième il est devenu l’Agneau Pascal à notre place. L’agneau devait être parfait, sans tache. “Celui qui n’a point connu le péché, Il l’a fait devenir péché pour nous…” (Il Cor. 5:21). L’Agneau fut sacrifié. “… Christ, notre Pâque, a été immolé”. (I Cor. 5:7).

La leçon est simple. Juif et non-Juif, jeune ou vieux, riche ou pauvre – cette nu it là en Égypte, la seule question était de savoir si oui ou non on avait le sang sur le linteau et les poteaux de la porte. La sincérité ne comptait pas. Les bonnes œuvres ne comptaient pas. Les diplômes, les lignées ne comptaient pas. Si le sang de l’agneau était sur la porte, la mort ne venait pas. S’il n’y avait pas de sang, la mort était certaine.

Les conditions n’ont pas changé pour nous aujourd’hui. Dieu demande toujours un sacrifice sanglant pour expier les péchés. Mais la nouvelle renversante est que Dieu Lui-même a pourvu à ce sacrifice en Son propre Fils. Le prix a été payé.

Jésus a dit: ”Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi” (Jean 14:6)

Christ est-Il votre Agneau Pascal?